Tant que vous montez vos propres émissions, vous pouvez filmer n'importe quel type de séquence que vous aimez, mais si un autre éditeur gère la post-production pour vous, vous devez fournir les matériaux pour laisser le coupeur faire le travail correctement. Et même si vous faites toujours votre propre publication, vous pouvez rendre votre propre travail beaucoup plus facile (et meilleur) en filmant comme si quelqu'un d'autre devait d'une manière ou d'une autre faire une grande émission avec vos matières premières.
Lorsque vous pensez au montage, pensez aux plans individuels, à la couverture de l'action, à la capture audio et au style vidéo attendu par votre monteur (et probablement votre client).
Photos professionnelles
Pour aider votre monteur, chaque plan doit être posé de manière professionnelle. Pour commencer, cela signifie ardoise. Chaque plan doit commencer par un tableau indiquant au moins le numéro de séquence, la lettre du plan et le numéro de prise. Par exemple, "27-A-3" se traduit par "séquence 27, plan A, prise 3". Ces numéros doivent provenir du script, soit marqués par vous ou par le superviseur du script, pour montrer au monteur ce qui est couvert dans chaque plan.
Pourquoi s'embêter quand on a des références de code temporel ? Deux raisons :premièrement, une identification à l'écran est beaucoup plus facile à gérer qu'une liste de plans pleine de longs chiffres ; et deuxièmement, vous voulez indiquer les prises encerclées. Dans le script de continuité, un cercle tracé autour d'une prise signifie que c'est une bonne prise. Ainsi, si le monteur voit cinq prises, avec des cercles autour de 3 et 5, seules ces deux prises seront importées pour le montage.
Chaque tir doit être entouré de deux types d'air différents. Roulez toujours la caméra pendant environ cinq secondes avant l'action que vous souhaitez enregistrer, puis continuez à rouler encore cinq secondes après la fin de l'action. Cela permettra au vidéaste de s'installer dans un cadre stable au début et de disposer d'un espace de montage supplémentaire à la fin.
Lorsque vous tournez des plans individuels (simples) d'action ou de dialogue, donnez au monteur un air différent autour de l'essentiel. Avec cette séquence supplémentaire, l'éditeur peut ajuster le rythme du dialogue, donner l'impression que les acteurs réfléchissent et effectuer d'autres tours. Par exemple :
Lui :"Voulez-vous m'épouser ?"
Elle :"Bien sûr."
Cela enverra un message entièrement différent de :
Lui :"Voulez-vous m'épouser ?"
(longue pause pendant qu'elle le regarde, puis…)
Elle :"Bien sûr."
Votre éditeur peut créer ces deux scènes rythmiquement différentes à partir du même matériel source, si vous l'avez fourni.
Couverture professionnelle
Nous avons déjà longuement parlé des "trois C" de la réalisation :exhaustivité, couverture et continuité. Votre éditeur dépend essentiellement des trois.
Pour être complet, ne laissez pas de côté les éléments essentiels. Si notre héros ramasse une arme au sol, assurez-vous de montrer comment elle est arrivée là - ou au moins enregistrez le moment où il baisse les yeux et la voit. S'il attrape soudainement une arme à feu de nulle part, le public ne l'achètera pas.
Pour la couverture, obtenez suffisamment d'angles pour donner à votre éditeur un choix de configurations. De nos jours, il est démodé de tourner un plan large d'une séquence entière, mais vous avez besoin d'un type de plan large dès le début pour orienter les téléspectateurs. Vous devriez envisager des plans croisés par-dessus l'épaule pour montrer les relations spatiales entre les personnages. Vous avez besoin de gros plans pour un coup de poing supplémentaire, le cas échéant.
La couverture comprend également les plans de coupe, les inserts et les plans de protection. La réaction du méchant lorsqu'il perd son arme est une coupe. Le pistolet glissant sur l'asphalte jusqu'aux pieds de notre héros est un insert. Les tirs de protection sont généralement improvisés à la volée pour couvrir une gaffe. Par exemple, si le héros trébuche en se baissant pour ramasser le pistolet, vous pouvez tirer un insert de protection de sa main en tirant le pistolet hors du cadre. En remplaçant le trébuchement par le tir de protection, l'éditeur peut sauver la situation.
Cet insert de pistolet est un bon exemple de continuité. Si l'acteur tend la main vers la gauche de l'écran vers le pistolet, l'insert doit faire entrer sa main depuis la droite de l'écran, pour maintenir la direction de l'écran. La continuité est un sujet vaste et compliqué en soi et c'est l'un des plus grands travaux du réalisateur. Votre éditeur peut couper en douceur si l'action maintient la continuité d'un plan à l'autre, se chevauche pour une correspondance facile et est cohérente dans la direction de l'écran.
Audio professionnel
Votre éditeur vous sera reconnaissant si vous pouvez fournir un son de haute qualité, ce qui n'est jamais une tâche facile, surtout à l'extérieur. Bien sûr, vous savez déjà éviter les micros intégrés. Les premiers choix sont soit un micro sur perche, soit des micros-cravates, filaires ou non. Un petit mélangeur de production est essentiel avec plusieurs micros.
L'objectif est d'obtenir un son non seulement de qualité primo, mais également cohérent d'un plan à l'autre. Chaque fois que vous modifiez la hauteur, l'angle horizontal ou la distance d'un microphone, les caractéristiques acoustiques de votre emplacement changeront. L'éditeur peut égaliser les pistes audio en post-production, mais plus le son est cohérent, plus le travail est facile.
Ensuite, assurez-vous d'enregistrer beaucoup de bruit ambiant et de tonalité de la pièce. Le bruit ambiant est un bruit de fond évident tel que le bavardage des convives, la circulation dense ou l'atterrissage d'un avion. L'éditeur le placera sous les pistes de dialogue pour aplanir les différences dans leurs qualités sonores. Essayez d'obtenir au moins cinq minutes de bruit de fond, et ne vous inquiétez pas si un CLUNK ou un klaxon distinctif se démarque. L'éditeur peut éditer des sons clairement identifiables avant de placer la piste.
La tonalité de la pièce est un bruit blanc :le très faible sifflement du chauffage ou de la climatisation à air pulsé ou peut-être des ventilateurs des ordinateurs de bureau. Tous les intérieurs ont une tonalité de pièce qui est presque inaudible, jusqu'à ce qu'il en manque un morceau. Si l'éditeur doit couper une section de dialogue, le bruit de fond derrière cela ressemblera clairement à "sssssss". Pour boucher le trou, le monteur dépose un morceau de ton de pièce sous la coupe.
Une question de style
Enfin, il y a le facteur insaisissable du style. Étant donné que votre éditeur devra peut-être fournir une publicité accrocheuse, une promotion d'entreprise digne ou un clip vidéo frénétique, votre style de prise de vue doit correspondre au style du programme.
Concrètement, cela implique entre autres des longueurs de plan, des mouvements de caméra et des angles de caméra. L'éditeur ne veut pas synthétiser une cérémonie de mariage à partir de cinquante petits plans idiots, bien que les mêmes techniques de coupe rapide puissent très bien fonctionner sur un montage de la réception. La seule façon de coordonner les styles est d'obtenir un consensus de pré-production entre le monteur, le client et vous, le réalisateur.
N'oubliez pas le format de publication, surtout s'il s'agit de diffusion Web, où l'objectif est de réduire au minimum la taille des fichiers et les données. Les images complexes pleines de motifs, d'objets et d'autres détails nécessitent plus de données que les images simples. Les plans en mouvement exigent beaucoup plus de code que les plans fixes. Si vous connaissez le format de distribution de votre programme, vous pouvez optimiser vos images en conséquence.
Peu importe à quel point vous travaillez scrupuleusement, l'éditeur rencontrera des problèmes :il vient avec le territoire. Mais si vous suivez ces instructions simples, vous obtiendrez les meilleures images possibles.
Et votre éditeur vous comblera de bénédictions.
Protéger votre vision
Si vous n'allez pas monter votre propre émission, vous devrez peut-être vous protéger de l'ingérence créative des éditeurs (et des producteurs) qui s'imaginent en savoir plus sur votre projet que vous.
John Ford, John Huston et Alfred Hitchcock, entre autres, frustreraient les connaisseurs en studio en livrant juste assez de séquences pour monter un bon film ensemble. Ils n'ont pas fourni de plans maîtres complets, pas d'angles alternatifs et pas de plans de protection. La tâche de l'éditeur consistait à assembler simplement car il y avait si peu de choix d'édition disponibles.
Il y a un hic, bien sûr :pour réussir cette astuce, vous devez pré-éditer tout le programme dans votre tête au fur et à mesure que vous le filmez, en visualisant chaque plan dans l'ordre et en imaginant comment les plans se coupent. Étant donné que vous filmez peut-être hors séquence, cela peut être très délicat à faire.
Donc, si vous allez filmer ultra-serré, assurez-vous de scénariser chaque plan de votre émission et de présélectionner les points de montage dans votre copie du script. Si vous êtes bon, vous pouvez fournir des séquences qui doivent être coupées ensemble à votre façon, tout en produisant un excellent programme. Mais vous feriez mieux de vous assurer que vous êtes vraiment bon.